Des Ministres de la santé s’unissent en faveur de la 7e reconstitution du Fonds mondial en marge de la 72e réunion du comité régional de l’OMS AFRO à Lomé.
Le Bureau de la circonscription africaine, en collaboration avec le Secrétariat du Fonds mondial, le Bureau du Directeur régional de l’OMS AFRO, les ministères de la santé de la République démocratique du Congo et du Togo, a organisé des discussions fructueuses sur le plaidoyer pour la 7ème reconstitution des ressources du Fonds mondial en marge de la 72ème réunion du comité régional de l’OMS AFRO à Lomé, au Togo, le 26 août 2022. La rencontre avait pour but de mobiliser le soutien des ministres africains en faveur de la septième reconstitution des ressources en incitant les gouvernements africains à s’engager et à honorer leurs promesses vis-à-vis du Fonds mondial en vue de faire avancer l’objectif de mettre fin au VIH, à la tuberculose et au paludisme d’ici 2030. La réunion devait également mettre en exergue l’importance de la mobilisation des ressources intérieures dans la lutte contre ces trois maladies et susciter une compréhension commune de l’argumentaire d’investissement du Fonds mondial par les dirigeants politiques afin de les aider à mieux défendre les efforts de reconstitution des ressources au sein de leurs gouvernements et à renforcer l’engagement politique et la visibilité avant la conférence des bailleurs de fonds qui se tiendra du 19 au 21 septembre 2022 à New York. La conférence en vue de la 7ème reconstitution des ressources du Fonds mondial vise à lever les 18 milliards de dollars nécessaires à la poursuite de la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme, tout en mettant en place des systèmes de santé plus solides, capables de résister à l’épreuve de la COVID-19 et des pandémies futures.
Etaient conviés à la rencontre, les ministres africains de la santé participant à la réunion régionale de l’OMS, et leurs délégations. La discussion qui s’est déroulée sous la forme d’un panel était modérée par les représentants des circonscriptions africaines au sein du conseil d’administration du Fonds mondial, le Dr Magda Robalo, membre suppléant du conseil d’administration du Fonds mondial pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre (AOC) et le Dr Charles Mwansambo, membre suppléant du conseil d’administration du Fonds mondial pour l’Afrique de l’Est et australe (AEA). Y ont pris part,
Dr. Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS afro, qui a prononcé le discours d’ouverture
Dr Donald Kaberuka, président du Conseil d’administration du Fonds mondial,
S.E. Mme l’Ambassadrice Minata Samaté Cessouma, Commissaire de l’Union africaine pour la santé, les affaires humanitaires et le développement social,
Pr Kalipso Chalkidou, Département du financement de la santé du Fonds mondial,
Dr. Corine Karema, Directrice générale par intérim du Partenariat RBM (Faire reculer le paludisme),
Dr. Lucica Ditiu, Directrice exécutive du partenariat Halte à la tuberculose.
Les participants ont ainsi reconnu (i) l’importance d’un partenariat et d’un leadership mondial pour mettre fin aux trois épidémies, qui a été fortement exprimée par le Dr. Matshidiso Moeti ainsi que l’Ambassadrice Minata Samaté Cessouma. Toutes deux ont mis l’accent sur la nécessité de veiller à ce que les efforts de reconstitution des ressources et la lutte contre les trois épidémies restent ancrés dans des visions stratégiques telles que le cadre catalytique, l’agenda 2063 de l’Union africaine et la réalisation de la CSU ; (ii) Le Fonds mondial a changé la donne dans la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme, comme en témoignent les 44 millions de décès évités au cours des 20 années d’existence du Fonds. Le Dr Donald Kaberuka et le Dr Lia Tadesse, Ministre éthiopienne de la santé, ont fait remarquer qu'”il y a 20 ans, dire à un patient qu’il était séropositif équivalait à une condamnation à mort”. 20 ans plus tard, grâce aux investissements du Fonds mondial, dont des gouvernements des pays contributeurs et des pays chargés de la mise en œuvre, des organisations de la société civile et des communautés, l’accès aux traitements vitaux a été facilité, ce qui a permis de réduire les taux de mortalité de manière considérable ; (iii) de nombreux progrès ont été accomplis dans la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme, mais la pandémie de COVID a eu un impact négatif sur les gains programmatiques et les efforts de reconstitution aideront à remettre les objectifs programmatiques sur la bonne voie. A ce propos, le Dr. Corine Karema de RBM et le Dr. Lucica Ditiu du partenariat Stop TB ont souligné l’importance d’assurer un financement accru pour le paludisme et la tuberculose ; (vi) la septième reconstitution des ressources intervient dans un contexte de récession au niveau mondial, de crises énergétiques, d’alourdissement du fardeau de la dette des pays, de menaces politiques et sécuritaires émergentes, autant de facteurs qui limitent la marge de manœuvre budgétaire des pays et donc leur capacité à s’engager ; (v) et l’ appréciation générale de l’engagement du gouvernement des États-Unis, qui accueillera la conférence de reconstitution des ressources, ainsi que de sa contribution constante et significative au Fonds mondial, tout en reconnaissant également le financement d’autres bailleurs de fonds.
Quatorze ministres de la santé se sont également exprimés sur l’importance de la septième reconstitution des ressources en indiquant qu’ils étaient prêts à s’engager et à honorer les engagements pris par leurs gouvernements respectifs. Ce sont les ministres des pays suivants:
Guinée Bissau
Sierra Leone
République Centrafricaine
Ethiopie
Kenya
Malawi
Gambie
République du Congo
Mauritanie
Tchad
Rwanda
Burundi
République démocratique du Congo
Comores
Les ministres ont reconnu la nécessité d’accroître les ressources intérieures consacrées à la santé et de mettre en place des systèmes de santé résilients en déployant des efforts dans des domaines tels que la fabrication locale et le renforcement de la chaîne d’approvisionnement sur la base des leçons apprises dans le cadre de la COVID. Ils ont en outre apprécié la flexibilité du Fonds mondial qui aide les pays à répondre aux trois maladies en fonction des réalités locales.
En guise de conclusion, le Ministre togolais de la santé a remercié le Fonds mondial pour son engagement à mettre fin aux trois épidémies et promis le soutien du Togo à la reconstitution des ressources.