Les discussions sur les communautés, les droits et le genre (CDG) présentent de nombreuses similitudes avec les progrès en matière de RSS, qui sont lents et souvent non linéaires. Le cycle triennal et le système d’indicateurs clés de performance de notre partenariat qui fonctionnent si bien pour notre approche biomédicale de la lutte contre les maladies, semblent mal adaptés aux tâches complexes qui consistent à changer les mentalités ou des attitudes et des comportements vieux d’un siècle. En effet, les changements sociétaux nécessitent de la persévérance et des négociations continues pour convaincre les responsables et les autres parties prenantes. C’est sous ce prisme que nous encourageons notre partenariat à traiter les nouveaux projets de loi restrictifs de manière à progresser avec diplomatie.
En outre, il pourrait être judicieux d’envisager des approches sur plusieurs fronts. Par exemple, dans nos circonscriptions, l’Union africaine a lancé une nouvelle initiative sur la masculinité positive: Les hommes se font les champions de la lutte contre la violence à l’égard des femmes et des filles en Afrique, avec une réunion annuelle des chefs d’État africains. Il peut être intéressant d’explorer les domaines de collaboration et de voir si cette collaboration peut porter des fruits en termes de promotion de l’égalité des sexes et de progrès dans la lutte contre la violence à l’égard des femmes et des filles.
Stigmatisation et discrimination
Certains pays de la circonscription de l’AEA sont proches de l’objectif de 10 % fixé par l’ONUSIDA, mais un grand nombre en sont encore éloignés, comme l’indique le graphique de l’ONUSIDA ci-dessous. Malheureusement, les populations clés ne sont pas les seuls groupes à faire l’objet de stigmatisation et de discrimination, en particulier dans les régions où la prévalence du VIH est faible. Le pourcentage de personnes répondant “non” à la question de savoir si elles pourraient acheter des légumes frais auprès de femmes vivant avec le VIH et si les enfants vivant avec le VIH devraient aller à l’école est préoccupant.
Nos circonscriptions sont intéressées par les leçons tirées de l’expérience du Rwanda, du Botswana et d’autres pays qui ont atteint l’objectif ou s’en sont rapprochés, pour le bénéfice de ceux qui en sont encore éloignés.
Figure 1: Pourcentage d’hommes et de femmes âgés de 15 à 49 ans ayant des attitudes discriminatoires à l’égard des personnes vivant avec le VIH dans les pays pour lesquels des données sont disponibles, 2018-2022