7ème reconstitution des ressources du Fonds mondial: plaidoyer du Nigéria pour une augmentation d’au moins 30 % de la précédente contribution des pays donateurs par l’intermédiaire de leurs ambassadeurs au Nigéria.
Dans un élan de solidarité sans précédent, les dirigeants mondiaux des pays développés et en développement se sont rassemblés autour du président des États-Unis d’Amérique, Joe Biden, pour “combattre pour ce qui compte” lors de la 7ème Conférence des bailleurs du Fonds mondial qui s’est tenue à New York le 21 septembre 2022. La grande nouvelle est que 14,25 milliards de dollars ont été collectés pour soutenir le plan d’investissement du Fonds mondial pour la période 2024-2026, qui visait la mobilisation de 18 milliards de dollars en vue de sauver 50 millions de vies. C’est ce qui compte en effet!
Ce succès a été précédé d’un plaidoyer mondial parfaitement coordonné, intitulé “Fight For What Counts”, dont le coup d’envoi a été donné en février 2022 par cinq présidents africains (Afrique du Sud, Kenya, Rwanda, Sénégal et RDC), et que les activistes de la société civile ont amplifié au niveau mondial. L’Instance de coordination nationale du Nigéria et le ministère fédéral de la Santé ont collaboré avec l’ambassade des États-Unis, l’ONUSIDA et l’OMS pour l’organisation d’un événement préparatoire à la conférence afin de plaider pour une augmentation d’au moins 30 % de la contribution précédente des pays donateurs par l’intermédiaire de leurs ambassadeurs au Nigéria.
Bien qu’il manque encore 3,75 milliards de dollars au monde pour atteindre l’objectif fixé, (le Royaume-Uni et l’Italie n’ayant pas encore fait de promesses de dons), nous devons nous inspirer des points positifs de la 7ème reconstitution des ressources pour faire avancer la cause qui consiste à sauver des vies, à éviter de nouvelles infections, à renforcer les systèmes de santé et à réduire les inégalités en matière de santé. Par exemple, la base des contributeurs s’est élargie de huit nouveaux pays, dont cinq sont des pays africains. Cela témoigne d’un intérêt accru des gouvernements nationaux pour la santé des citoyens. Il s’agit d’une évolution importante étant donné que les objectifs de l’argumentaire d’investissement du Fonds mondial tablaient sur une contribution des ressources intérieures à hauteur de 45 % du montant total nécessaire pour atteindre une couverture de 78 % des besoins non satisfaits. Nous attendons des dirigeants africains qu’ils étendent cette priorisation de la santé des citoyens à leurs budgets nationaux en augmentant leurs budgets de santé annuels pour se rapprocher de l’objectif de la Déclaration d’Abuja, à savoir 15 % du budget annuel, et qu’ils améliorent l’efficacité de leurs systèmes de santé afin d’assurer la réalisation de l’objectif de sauver 50 millions de vies malgré le déficit de financement du Fonds mondial. Le programme d’amélioration de l’efficience doit commencer immédiatement avec l’élaboration des demandes de financement par les pays. La définition des priorités des pays en matière d’investissement et de stratégies de mise en œuvre doit être guidée par les objectifs visant à obtenir plus d’impact avec moins de ressources, à optimiser les ressources et à assurer la redevabilité. Le Bureau de la circonscription africaine pour le Fonds mondial (BCA) travaillera en collaboration avec les partenaires et les pays pour atteindre ces objectifs et se joint au Fonds mondial, aux dirigeants mondiaux et aux autres défenseurs de la cause pour appeler les gouvernements du Royaume-Uni et de l’Italie à ne pas laisser tomber la communauté mondiale de la santé en annonçant immédiatement leurs promesses de dons de manière à rendre plus réaliste l’objectif de sauver 50 millions de vies sur la période 2024-2026.