23 pays de circonscriptions d’Afrique de l’Ouest et du Centre œuvrent à améliorer la performance des subventions du Fonds mondial selon les recommandations du Bureau de l’Inspecteur Général
Le nouveau cycle de mise en œuvre des subventions 2020-2023 du Fonds mondial a été lancé avec espoir de produire beaucoup plus de résultats dans 23 pays de circonscriptions d’Afrique de l’Ouest et du Centre. Cette confiance naît du fait que ces pays ont commencé à mettre en œuvre les recommandations du Bureau de l’Inspecteur Général du Fonds mondial, qui, en mai 2019 avait publié une revue de la performance des subventions dans ces circonscriptions. Cette publication indiquait en détail les problèmes ayant entraîné une mauvaise performance et esquissait les recommandations pour y remédier.
Après la publication de ce rapport, le Secrétariat du Fonds mondial a entrepris pour chacun des pays concernés des échanges par les pairs qui ont abouti à une série de recommandations propres à chacun d’eux, et à un plan d’action visant à aider ces pays à améliorer la mise en œuvre de leurs subventions. Les représentants des circonscriptions d’Afrique de l’Ouest et du Centre au sein du Conseil d’Administration du Fonds Mondial, le professeur Pascal Niamba, le Dr, Djalo Mele représentante au Comité de Stratégie au Fonds mondial et le bureau BAC ont entrepris de recueillir les réactions des pays au sujet du processus, des résultats et de la démarche à suivre.
« Cette réflexion ne pouvait survenir à un moment plus opportun, car le Fonds mondial est sur le point de célébrer son 20eme anniversaire et les millions de vies sauvées depuis sa création. S’il est évident que le modèle de partenariat unique du Fonds mondial a permis d’obtenir des résultats remarquables sur le continent, il est toutefois nécessaire d’éliminer tous les obstacles qui empêchent de mettre fin aux épidémies », selon un haut responsable du Bureau des Circonscriptions Africaines.
C’est dans ce cadre que le Bureau des Circonscriptions Africaines a par la suite organisé une série de quatre réunions virtuelles avec des représentants des Instances de Coordination Nationales et des principaux récipiendaires. Les 23 pays participant à cet exercice ont été regroupés en quatre séries de sessions pour pouvoir allouer du temps aux échanges et discussions. Durant ces réunions, les intervenants ont recueilli les commentaires sur le processus de revue par les pairs ainsi que toute autre information pertinente et y relative. D’autres thèmes débattus durant ces discussions ont inclu le goulot d’étranglement pour l’absorption des subventions, la politique de sauvegarde supplémentaire ainsi que la politique de trésorerie zéro.
Quels sont les points forts issus de ces discussions ?
Durant les discussions, les pays ont indiqué qu’à la réception du rapport du Bureau de l’Inspecteur Général, plusieurs mesures ont été prises pour pallier les problèmes identifiés. Bien que chacun de ces pays a adopté les mesures propres à son contexte, les positions suivantes sont généralisables à tous les participants.
La tenue de réunions de consultation et de planification aux niveaux national et local avec des partenaires clés pour assurer l’appropriation et la mise en œuvre au sein des structures nationales.
Chaque pays a élaboré un plan de travail conjoint, une sorte de feuille de route avec les principales parties prenantes pour tracer la voie à suivre. L’élaboration de la feuille de route a inclus l’implication des partenaires politiques et techniques. L’appropriation par le gouvernement et les organisations de la société civile ayant joué un rôle essentiel dans le processus. Il faut indiquer que le plan de travail conjoint est important pour les examens conjoints et l’intégration du plan de réponse du Bureau de l’Inspecteur Général.
Les pays ont indiqué que dans la plupart des cas, le ministère de la santé ou les gouvernements ont des politiques de gestion des risques et d’atténuation, mais la plupart ne sont pas mises en œuvre. Ainsi, ils se sont mis d’accord sur le renforcement des capacités du ministère de la Santé – Les CCM travaillent en étroite collaboration avec le ministère de la Santé et mettent en œuvre les subventions du Fonds Mondial à travers les structures du ministère de la Santé. A ce titre, les discussions ont conclu au renforcement des capacités du ministère de la santé en personnel de première ligne, le personnel comptable, spécifiquement la cellule d’exécution du projet.
Les pays se sont mis d’accord aussi à propos du renforcement des CCM pour améliorer leurs performances. Les CCM ont été jugés essentiels à la bonne mise en œuvre des subventions du Fonds Mondial et, en tant que tels, leur capacité reste essentielle pour une réussite assurée.
Durant les discussions, les pays ont aussi pointé du doigt un financement inadéquat et une mauvaise administration des fonds comme faisant défaut. Ainsi, ils ont formé les agents comptables du ministère de la Santé pour assurer une mise en œuvre et des contrôles budgétaires sans heurts. Le co-financement pour combler les déficits de financement est également en cours.
Durant les échanges, les participants ont été unanime aussi désignant une faiblesse en ce qui concerne le renforcement des systèmes de santé, en particulier au niveau communautaire alors que cela était important pour assurer une mise en œuvre efficace des 3 épidémies.
Les pays conviennent aussi que l’assistance technique est nécessaire, mais ils ont ressenti le besoin de soutenir l’expertise locale avec des compétences multiples pour mettre en œuvre efficacement les 3 activités épidémiques. Il faut aussi indiquer que certains pays comme le Mali et le Togo ont eu une mise en œuvre partielle dans certaines régions en raison de problèmes de sécurité.
Ainsi par cette collaboration et ces échanges et support entre les pays, les représentants de la circonscription d’Afrique de l’Ouest et du Centre et le BCA continueront afin de s’assurer que l’amélioration de la performance des subventions du Fonds mondial selon les recommandations du Bureau de l’Inspecteur Général est atteinte.