Du 11 au 19 mars derniers, le BCA a organisé une série de rencontre des Réseaux d’Apprentissage en Addis-Abeba – Ethiopie, Johannesburg- Afrique du Sud et Dakar- Sénégal sous le financement de GIZ BackUp. Ces rencontres qui permettent d’apporter une contribution majeure au résultat 1 de la Stratégie du BCA contribue à l’édification d’une voix africaine plus forte, uniforme et solidement étayée, à l’aboutissement à un consensus et un retour d’informations dans les différents pays.
Ces rencontres revêtaient une importance capitale car précédant les réunions des comités et le CA du Fonds mondial. En effet, l’actualité de la vie des circonscriptions est fortement dominée par les discussions sur la gouvernance du Fonds mondial telles que les discussions sur la méthodologie d’allocation des subventions pour 2020-2022, qui constituent sans nul doute le sujet de discussion politique le plus important dont le sort sera connu lors du prochain CA du Fonds mondial de mai 2019 mais également les sujets liés aux ressources, à la 6e reconstitution des ressources du Fonds mondial et à l’évolution ; et les différentes rencontres en ont été fortement empreintes.
Au-delà de ces points d’actualité, les rencontres ont vu la participation des différentes Communautés Economiques Régionales du continent. Que ce soit à Addis-Abeba – Ethiopie, Johannesburg- Afrique du Sud et Dakar- Sénégal, la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE), la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ont répondu présentes pour leur région respective et ont participé activement aux travaux de groupe. De l’avis du Dr. Lamboly G N. Kumboneki de la SADC « … ». Présente également la Circonscription des « Communautés » du Fonds Mondial et de l’avis du Directeur Exécutif p.i du BCA « regrouper toutes les parties prenantes était une évidence car, les rassembler toutes au même endroit permet d’aborder les problèmes de façon cohérente permettant ainsi une coordination des efforts pour adresser les défis unanimement. Avoir une approche régionale en me perdant pas de vue les préoccupations de chaque pays ». C’est d’ailleurs à cette effet que nous avons été rejoint par l’Union Africaine qui est un partenaire de la première, nous qui sommes nés de son giron.
Les Réseaux d’Apprentissage n’existeraient pas si au sortir de chaque réunion, il n’y avait aucune leçon apprise. Les dernières rencontres du mois de mars 2019 ont été riches à plus d’un titre : que ce soit de l’expérience de l’ICN du Congo, celle de la capacité d’absorption du Burkina Faso ou du Rwanda, les roses envoyées aux ambassades en Ouganda, ou encore les initiatives à l’égard des adolescentes et les jeunes filles, ces rencontres ont édifié les uns et les autres sur ce qui se passent dans les pays.
Autre point édifiant de ces rencontres, c’est comment la technologie et l’innovation peuvent participer de la lutte contre les trois maladies. Deux expériences ont été partagées en la matière. La première qui s’appuie sur les téléphones mobiles permet de d’améliorer l’analyse de données en temps réel et afin de renforcer continuellement les systèmes de santé pour sauver plus de vies. Le système créé par OxfordEpi s’appuie sur l’application iReferNow™, qui met en relation le patient et ses données avec les praticiens et les services compétents ; le tout via une connexion sécurisée. Une fois la collecte de données effectuée, elle est envoyée directement aux praticiens par SMS afin de permettre la collaboration entre les prestataires médicaux pendant le traitement du patient et les prochaines étapes des soins de santé ; ainsi donc, le clinicien référant est avisé lorsque le patient arrive et s’il a besoin d’un suivi plus attentif après que le patient a été dirigé vers le fournisseur de soins de santé auquel il a été référé. Cette technologie est applicable à bien des domaines SIDA, TB, etc. Le deuxième point d’innovation présenté par Princeton Climate Analytics qui propose un outil d’aide à la décision, fournissant un historique analyse de la variabilité hydrologique et des tendances, des prévisions immédiates et des prévisions de l’évolution des dangers. Cette technologie utilise les données météorologiques et permet aux utilisateurs d’examiner de plus près leur situation locale en temps réel. Via la modélisation, Les prévisions viennent en appui aux interventions de surveillance rendant ainsi possible une meilleure prévision des pics de paludisme.
Un des éléments majeurs de ces rencontres, c’était l’amorce de réflexion sur la révision du Cadre de gouvernance du BCA. En effet, cette activité intervient pratiquement à mi-parcours de notre plan stratégique et a toute son importance ; le BCA est à une étape charnière de son existence : il faut faire un diagnostic afin de voir ce qui doit être ajusté mais aussi afin de se préparer à de possibles mutations.
Cette année encore, les partenaires d’AIDSPAN, de l’ONUSIDA et l’OMS nous ont rejoint pour partager la situation des trois maladies dans les différentes sous-régions.